Constat
« 25% des français pensent que le Changement Climatique est naturel » (Source : Ademe)
Les Gaz à Effet de Serre (GES), principalement le CO2 ont un rôle essentiel dans la régulation du climat. Sans eux, la température moyenne sur Terre serait de -18 °C au lieu de +14 °C en moyenne et la vie n’existerait peut-être pas. Toutefois, depuis le XIXe siècle, l’homme a considérablement accru la quantité de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère (Source : Ministère de la Transition Ecologique)
Le terme « réchauffement climatique » désigne le phénomène d’augmentation progressive des températures de l’atmosphère et des océans de la Terre mesurées à l’heure actuelle, en plus de son augmentation continue prévue dans le futur. Une grande partie de la communauté scientifique considère à 90 % que le réchauffement climatique est dû à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre générés par les activités humaines, y compris la déforestation et les combustibles fossiles tels que le pétrole et le charbon…
Si l’on étudie le graphique des températures de la surface de la Terre au cours des 100 dernières années, on observe une augmentation d’environ 0,8 °C, principalement visible au cours des 30 dernières années. Les projections à partir de modèles climatiques ont été résumées lors du quatrième rapport du GIEC en 2007. Elles indiquent que la température mondiale continuera probablement d’augmenter au cours du XXIème siècle. Une augmentation comprise entre 1,1 °C et 2.9 °C, pour le scénario le plus optimiste, et entre 2.4 °C et 6.4 °C si les émissions sont plus élevées.
La température terrestre mondiale se réchauffe depuis 1880. Une grande partie du réchauffement climatique a eu lieu à partir de 1970, et les 10 années les plus chaudes ont été enregistrées au cours des 12 dernières années.
La montée en température devrait être supérieure au niveau des pôles, en particulier dans l’Arctique, où le recul des glaciers est largement observé. Mais ce n’est pas la seule preuve que nous sommes en train de vivre un réchauffement climatique rapide…
L’élévation du niveau de la mer
Le niveau global de la mer a augmenté de 17 centimètres au cours du XXe siècle. L’élévation durant la dernière décennie est presque deux fois supérieure à celle du siècle dernier…
Le réchauffement des océans
Les 700 premiers mètres des océans montrent une augmentation de 0,302 degrés Fahrenheit depuis 1969.
La diminution des glaciers
Les plaques de glace du Groenland et de l’Antarctique diminuent, tout comme l’étendue et l’épaisseur de la banquise, et le phénomène va en s’accélérant…
Le recul des glaciers est visible dans le monde entier :
- dans les Alpes,
- dans l’Himalaya,
- dans les Andes,
- en Alaska,
- en Afrique…
Les événements météorologiques extrêmes
Les situations de chaleur extrême ont augmenté tandis que les périodes de froid ont diminué depuis 1950. Sans compter les violentes tempêtes, les inondations…
Réchauffement climatique : l’Homme en cause…
La température moyenne de la planète dépend d’un processus atmosphérique délicat, basé sur l’équilibre de certains composés gazeux. L’augmentation significative de l’un de ces gaz dans l’atmosphère conduirait à un changement significatif dans l’équilibre climatique et donc de la température de la planète. Mais quelles sont les origines d’un tel phénomène ?
L’effet de serre
Pour beaucoup, l’effet de serre est un concept nouveau voire inconnu, mais les scientifiques, toutes disciplines confondues, ont commencé à l’étudier dès les années 1800.
L’effet de serre est un processus de changement thermique ou d’augmentation de la température sur la planète produit par le flux de rayonnement solaire à travers notre atmosphère.
En règle générale, ce type de radiation traverse l’atmosphère et atteint la terre où il libère une certaine quantité d’énergie qui, à son tour, génère de la chaleur. Ce même rayonnement retourne dans l’atmosphère pour se perdre dans l’espace. Ce processus maintient la température moyenne de la planète et est un phénomène naturel nécessaire.
Cependant, avec l’accumulation des différents types de gaz (CO2, H2O, CH4, O3, CFC, NOx…), connus comme gaz à effet de serre, ce procédé d’entrée et de sortie du rayonnement solaire est modifié. L’activité humaine a contribué de manière significative à cette augmentation de l’effet de serre, notamment dans l’industrie, l’agriculture et au cours de l’expansion des centres urbains par le biais de la déforestation.
Les combustibles fossiles
Les combustibles fossiles sont ceux qui résultent de la décomposition de matière organique pendant des milliers d’années, et dont la combustion génère de grandes quantités d’énergie. Ce sont principalement :
- l’huile et tous ses dérivés (essence, gazole, diesel, kérosène)
- le charbon
- le gaz naturel (principalement du méthane)
- le gaz liquide de pétrole (propane, butane).
Ces combustibles sont la pierre angulaire du développement de l’activité humaine. Cependant, ce développement a un coût car l’utilisation de ces carburants libère de grandes émissions de gaz à effet de serre, principalement du CO2 et du CH4.
La déforestation
L’exploitation forestière intensive et le brûlage de grandes zones forestières ont eux aussi largement contribué à l’accumulation des gaz à effet de serre, et donc au réchauffement climatique.
Les forêts tropicales et autres zones boisées agissent comme un immense purificateur d’air pour notre planète. Grâce à la lumière du soleil, les plantes absorbent le dioxyde de carbone de l’atmosphère et émettent de l’oxygène, aidant ainsi à réguler la température de la planète. Mais l’augmentation des zones urbaines, l’agriculture et l’élevage, ont conduit à la destruction de ces zones forestières…
Réchauffement climatique : des conséquences dramatiques à venir
Si nous ne parvenons pas à contrôler les émissions de gaz à effet de serre rapidement et si leur niveau double par rapport au niveau constaté avant la révolution industrielle, la situation empirera :
- Une planète de plus en plus chaude, surtout la nuit et au cours des hivers.
Cela aura une incidence à la fois positive et négative dans certains domaines comme le tourisme notamment. De manière générale, ce réchauffement aura un impact négatif sur la production agricole et provoquera l’augmentation de la mortalité par des vagues de chaleur extrêmes et de sécheresse… - Le niveau des mers toujours plus élevé…
La dernière fois que la température de la Terre était 3 °C supérieure à la température moyenne actuelle, la mer comptait 6 m de plus que le niveau actuel. À ce rythme-là, des terres comme les Maldives disparaîtront de la surface du globe, englouties par les eaux… - Une météo déboussolée avec un cycle de sécheresse plus intense et des inondations plus prononcées
Les phénomènes météorologiques extrêmes deviendront plus fréquents. Cela aura une incidence sur la disponibilité en eau potable de nombreuses régions du monde. - Les écosystèmes soumis à un stress important
De nombreuses espèces, en particulier dans les zones polaires, dans les montagnes et sous les tropiques, doivent adapter leur mode de vie. Mais pourront-elles le faire ? La liste des animaux en voie de disparition ou menacées d’extinction va s’allonger.
Source : OMPE | Organisation Mondiale pour la Protection de l’Environnement
Solutions
Une réduction massive de notre « empreinte carbone », c’est à dire des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), et notamment de CO2, est la seule solution pour limiter le réchauffement climatique.
En fonction des analyses le calcul de notre empreinte carbone varie entre 10 t CO2e et 12 t CO2e (toutes nos émissions de GES sont rapportées à des équivalents CO2). Cette variabilité de la statistique publique au cours du temps rend en tout cas moins lisible un enjeu pourtant net. Qu’il faille passer de 12 t CO2e à 1 t CO2e ou de 10 t CO2e à 2 t CO2e, il faut une
diminution forte et rapide qui n’est pas initiée à ce jour.
Différence entre empreinte carbone et émissions de carbone
L’empreinte carbone correspond aux émissions de GES liées à notre consommation, c’est-à-dire notre mode de vie. Cette approche se distingue de l’inventaire national des émissions de GES, qui lui mesure les émissions directes liées à l’activité sur notre territoire.
Dans l’inventaire national, le calcul permet aussi de déduire le carbone fixé par la forêt et l’agriculture. Par exemple pour la France, en 2015, avec la méthode de l’inventaire national, la France avait des émissions brutes de 7,1 t de CO2e par habitant, mais 6,5 en net seulement, si l’on considère la fixation de carbone par notre forêt et nos sols. Par contre, l’empreinte carbone de la consommation des Français, qui ajoute les importations et soustrait les exportations, est estimée à~12 t de CO2e. Sur l’année 2015, cette empreinte, comparée aux émissions territoriales, montre que celle-ci est à 60 % liée à des importations. Autrement dit, la majeure partie de notre impact sur le
climat est liée à nos achats de biens fabriqués dans d’autres pays. Les émissions nationales représentent donc un indicateur assez trompeur qui fait croire que nos émissions diminueraient à chaque fois qu’une usine est délocalisée dans un pays à main d’œuvre sous payée (ce qui n’est évidemment pas le cas). L’empreinte carbone n’a pas ce défaut et permet d’attribuer à chaque pays les émissions liées à son mode de vie.
A titre de comparaison :
- Émissions mondiales (tous types de GES) : 53,5 Gt CO2e en 2017 soit environ 7 t CO2e/an/pers par humain (moyenne mondiale) ;
- Elles ont progressé de plus de 60 % entre 1990 et 2017 ;
- Elles ont doublé depuis 1970 ;
- Les Français émettent donc presque deux fois plus que la moyenne mondiale.
Remarque : les émissions de CO2 seul par habitant (moyenne mondiale) sont de 5 t CO2/an/pers.
Objectif à atteindre : < 2 t CO2e /pers/an”
C’est impératif pour maintenir des conditions viables sur terre ! La physique du climat indique que cela signifie “diviser par 2 les émissions mondiales d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050” (rapport SR15 du GIEC publié en novembre 2018). Mais si essentiels que soient ces objectifs, il n’est pas aisé de se les représenter. C’est là que l’empreinte carbone individuelle permet de personnaliser l’approche : tout cela signifie qu’il nous faut, très rapidement, émettre moins de 2 tonnes de CO2e par personne et par an.
Pour aller plus loin
de 10 à 500 personnes – pour comprendre ensemble les ordres de grandeur du carbone
en calculant son empreinte carbone personnelle.
MyCO2 a été mis au point par Carbone 4 qui est un cabinet de conseil, fondé par Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean, spécialisé dans la stratégie bas carbone et l’adaptation au changement climatique des entreprises. Ses membres constatent régulièrement sur le terrain que les particuliers se posent les mêmes questions que les sociétés qu’ils accompagnent : comment réduire leur impact sur le climat, quelles actions sont réellement pertinentes ?
Basé sur une analyse des calculateurs existants début 2020, il s’appuie sur le modèle MicMac des associations Avenir Climatique et TaCa.
Le rapport spécial « 1.5°C » du GIEC qui nous fournit les éléments, et notamment deux points d’étape :
● d’ici 2030, nos émissions nettes doivent passer sous environ 3 t CO2e par an et par habitant,
● d’ici 2050, elles doivent passer sous 1 à 1,5 t CO2e par habitant,
● entre 2050 et 2070, elles devront être nulles et le rester jusqu’en 2100.