L’alimentation

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Constat

L’alimentation est un poste fortement émissif, environ 20% de l’empreinte carbone en France, c’est à dire 2,4 t CO2e/personne/an, en particulier du fait des produits d’origine animale.

L’empreinte d’un produit alimentaire est constituée des émissions issues de l’agriculture (fermentation entérique, engrais, traitements, machines, perte de matière organique des sols), ainsi que des émissions provenant des usines agroalimentaires, des transports, du commerce, du stockage, etc.

Répartition de l’empreinte carbone:

  • Viande et poisson : 1,14 t CO2e /personne/an, dont 1 t pour la viande (viande rouge, porc et volaille).
  • produits de la mer 0,17.
  • Produits laitiers et œufs : 0,4 t CO2e /personne/an.
  • Boissons (avec et sans alcool) : 0,26 t CO2e /personne/an, soit 2,5 fois plus que l’impact carbone de la consommation de volaille.
  • Autres (végétaux dont légumes et céréales) : 0,54 t CO2e /personne/an.

Les émissions de l’alimentation sont dues pour 50 % à la production des aliments pour animaux
(protoxyde d’azote – N2O – libéré par la fertilisation azotée chimique pour l’essentiel), pour 40 % par
le méthane – CH4 éructé par la bouche des ruminants, essentiellement les bovins. Le reste provient
de divers postes dont le méthane produit par le stockage des fumiers et purin.
L’élevage représente environ 90 % des GES de la production agricole en France, car 80 % des céréales
et des légumineuses produites en France nourrissent des animaux et non des humains
(les émissions
liées à ces cultures fourragères sont donc réaffectées à l’élevage). Source : L’empreinte énergétique
et carbone de l’alimentation en France, de la production à la consommation (CIRED/Solagro/EDF).

Manger de la viande une fois par jour (moitié volaille, moitié bœuf) consomme le quota admis de 2 t
CO2e / an.

Les Français mangent en moyenne 80 kg de viande par an, c’est-à-dire un peu plus d’une fois par
jour.

Source : Guide de l’animateur·rice Inventons Nos Vies Bas Carbone V2.2 Février 2021

Solutions

Aller vers une alimentation à dominante végétarienne est une action prioritaire pour réduire de façon significative son empreinte carbone.

La viande rouge est celle qui a le bilan carbone le plus élevé par kilo produit.
En manger une fois par semaine, en optant pour des menus végétariens avec oeufs et fromage pour les autres repas représente 1,2 t CO2e sur l’année. Or, cette consommation représente moins que la consommation moyenne française, qui est de 50 kg/an, soit 950 g toutes les semaines. Les Français mangent en moyenne également 30 kg d’autres viandes par an.

Changer l’alimentation

Une grande part des émissions de GES de l’alimentation (43 %) n’est pas issue de l’agriculture, mais
du système de distribution-transformation-conservation-consommation des aliments
. L’adoption
d’une démarche d’ensemble de transformation de tous ces éléments est un enjeu essentiel de la
réduction des émissions de l’alimentation en France. La permaculture est une méthode de
conception adaptée à ce type de défi. Elle permet notamment d’articuler une part d’autoproduction
et des consommations de saison en lien avec les agriculteurs locaux, pour mettre en place une
régénération des agro-écosystèmes et des paysages.

S’il n’est pas toujours facile de suivre tous ces critères acheter moins de viande, local et de saison restent des priorités parmi toutes les bonnes pratiques.

Est-ce que c’est bon de manger végétarien ?

Beaucoup d’entre nous trouvent difficile de passer de recettes « traditionnelles » incluant de la viande ou du poisson à des plats végétariens. Les repas peuvent paraître fades si nous ne faisons qu’enlever la viande ou le poisson de nos recettes habituelles. Manger végétarien peut être en fait absolument délicieux si nous sortons de nos habitudes en associant des ingrédients auxquels nous n’aurions pas pensé et si nous utilisons des épices qui sont bénéfiques à plusieurs égards.

Pour aller plus loin

30 minutes
Créée en 2004 par des membres de la société civile, Bio Consom’acteurs informe, sensibilise et mobilise les consommateurs sur l’importance de leurs choix de consommation. En faisant la promotion d’une agriculture bio, locale, de saison et équitable, Bio Consom’acteurs a pour mission la préservation de l’environnement, la protection de la santé et la promotion des modes de consommation responsable, sobres en ressources, respectueux de l’humain et des écosystèmes.

Bio Consom’acteurs agit pour une bio accessible à tous en informant et en sensibilisant un large public, en intervenant dans des classes, sur des stands ou lors d’événements.

MICROPLASTIQUES PRIMAIRES DANS LES OCEANS (évaluation mondiale des sources UICN 2017)

le rapport en français: https://portals.iucn.org/library/efiles/documents/2017-002-Fr.pdf

3 heures
Ce guide a pour objectif de vous aider à animer des sessions de sensibilisation à ce qu’est une vie bas carbone avec ce kit. Ce guide est très documenté sur les problèmes et les solutions pour réduire notre empreinte carbone et a pour objectif d’être diffusé le plus largement possible. Nous reprenons beaucoup de ces informations dans notre site.
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Les adresses pour manger bio et local en Touraine